Bienvenue !
Et Dieu créa le
cyber-surfing !
Démarrant mon année sabbatique au Grand St Bernard, je
demandais à un séminariste en année de discernement ce qu’on leur faisait lire
cette année-là. Il me répondit : « Seulement la Bible. Il faut y
consacrer environ une demi-heure par jour pour tout lire en un an ». Je
décidais de m’attaquer à cette idée assez séduisante, lire la Bible d’un bout à
l’autre, comme un bon gros volume d’Harry Potter. Cela prit deux bonnes
années !
Ce qui fit que la Bible se différencia d’un roman pour ressembler
davantage à un jeu de rôles interactifs, ce sont les notes et renvois. Elles
sont d'abord l'instrument de décodage indispensable de textes issus d'époques
mythiques, pleins d'allusions subtiles au passé et au futur, dont le néophyte
ne pourrait soupçonner l'insondable portée sans entrer petit à petit dans les
ramifications de l'intelligence divine travaillant l'histoire. Partant ainsi
d'une simple note explicative sur tel point, je me trouvais renvoyé 300 ans en
arrière à un code de loi obsolète ou propulsé 5 siècles en avant vers un verset
lui-même prophétique d'une révélation ultérieure. Et ainsi de suite je
m'aperçus qu'on pouvait lire la Bible de manière non linéaire, de page en
citation, de prophétie en rappel de l'Ecriture, comme l'on surfe de lien en
lien sur le Web. Le cyber-surfing dans ce
vaste réseau ne date pas d’Internet, mais des premiers rédacteurs de la Bible,
pétris de références bibliques.
Le réseau biblique est heureusement moins étendu et extensible que la
Toile actuelle - si l'on se limite au traditionnel canon de l'Ecriture, sorte
d'Intranet biblique du 3e siècle -, mais il offre des portails
d'entrée vers un univers plus vaste, encore en décodage, que l'on pourrait
appeler le plan divin. Il n'est pas question de dresser ici un plan de ce
réseau céleste (qui le pourrait, alors qu'on ne parvient déjà plus à le faire
pour le terrestre Internet ?), ni même des méandres du réseau biblique ;
mais de tenter à titre d'exemple une petite randonnée
au gré de la Bible.
Dédicace et
remerciements: |
||
Je dois
ajouter à cela que je pratique aussi, en tant qu'habitant des montagnes, la
randonnée avec mes pieds. Je ne saurais donc
oublier dans mes remerciements Saint Bernard qui prend soin des marcheurs des
Alpes. Puisse-t-il accompagner aussi les randonneurs bibliques ! Je lui dédie
ce travail comme je lui dédie toute marche, où il m’accompagne volontiers. Un grand merci
aussi à Jacques Berset, journaliste à l’APIC et auteur d’un
passionnant cours sur les médias à l’Ecole de la Foi, qui a su donner de
son précieux temps pour relire et encourager ce travail. |
A quoi pense donc un marcheur en marchant ? |
Couverture: HomePage
Page Depart |
D'abord à la marche elle-même |
Page Marche |
|
il me semble: à mettre un pied |
Page Apied |
|
devant l'autre, se laisser guider, |
Page Guide |
|
faire des haltes, se
restaurer, |
||
aux gens qu’il rencontre, |
Page Rencontrer |
|
à contempler... |
Page Contempler |
|
à d’autres
projets encore ? |
Pour poursuivre: Liens |
Comme tout homme aime faire Dieu à son image (citons pour l’exemple l'Abbé
F.X. Amherdt, arbitre et mélomane, auteur de 'Dieu est arbitre' et 'Dieu est
musique'), je vais donc marcher à la suite de Dieu marcheur. Et tisser ainsi,
au gré des rencontres, la toile de cette randonnée biblique.
Avertissement et invitations :
Les
aléas du parcours obligent souvent à revoir l'itinéraire, de sorte qu'il est
souvent même impossible de prévoir où et quand l'on va s'arrêter. C'est déroutant au sens propre du terme. Et en même temps
cela a tout le charme de la liberté; ce charme qui fait sans doute tout le
succès aussi du surf sur le Web, d'un lien à un autre par un simple click. Un
parcours biblique, par ses notes et renvois, peut fonctionner sur le même
principe; et c'est donc aussi sur le même modèle que nous allons présenter ce travail.
Pas de pages numérotées à lire dans l'ordre; pas de sommaire (rejoignez le Plan du site en cas de
perte !); les pages devraient pouvoir se lire indépendamment l'une de l'autre,
d'un thème à l'autre, où en suivant les liens. Un click suffit avec la version
informatique; les irréductibles de la version papier devront feuilleter, mais
rassurez-vous, le site est limité ! Peu de citations bibliques "in
extenso" aussi: sur Internet un click vous y amène instantanément; sur
papier il faut bien sûr surfer Bible en main. Tout cela est déroutant, on l'a
dit. Que ceux qui ne sont pas habitués au cyber-surfing m'excusent; j'espère au
moins qu'ils y prendront goût ! Que ceux qui auraient voulu une présentation
classique ne s'irritent pas: la version papier peut aussi se lire du début à la
fin; et si la vingtaine de pages réglementaire en fait 32 sur le papier, elle
n’en fait plus que 12 sur la Toile. J’ai voulu faire quelque chose de bivalent
pour faire peut-être un lien (aussi !) entre deux époques.
On
a déjà fait des pas: la Bible ne se lit plus aujourd'hui chronologiquement
comme un récit historique; je vous invite à la lire au gré de la marche; à
votre gré ! Et même à quitter ce site au hasard pour poursuivre ailleurs: les
parcours thématiques balisés sont à la mode, mais les voies du Seigneur sont
insondables !
Préparation de la
marche / équipement :
L’expérience
du surf dans la Bible, à partir des notes de bas de page, renvois, parallèles
et références marginales est une errance un peu aléatoire qui court le risque
de ne pas suivre de fil conducteur.
Pour
suivre un thème, mieux vaudrait partir, dans l'approche classique, d'une
Concordance. Le mot "marche" ouvre ainsi sur quelques 400 références
bibliques. Si les théologiens et secrétaires ont mis des siècles a accomplir
cette recherche de titan, un bon moteur de recherche fait à peu près le même
travail en quelques fractions de secondes dans une Bible en ligne ou sur
CDrom : on trouvera quelques liens
en page "Médiagraphie".
Beaucoup
de Bibles en ligne proposent un moteur de recherche par référence (livre,
verset...) ; peu sont celles munies d'un bon moteur de recherche par
thème. La plus complète était sans doute la Bible de
Jérusalem (BJ), équipée d'un puissant outil de recherche par les Dominicains ; malheureusement à ce
jour ils ne proposent plus de Bibles électroniques. On la retrouve par contre,
avec deux autres bibles en français, une quarantaine en langues étrangères, et
un puissant moteur de recherche sur le site de la Bible pour tous. Je l’utiliserai
donc pour le renvoi en ligne aux citations, avec traductions simultanées Louis
Segond et Darby (protestantes) ; mais l’érudit pourra préférer afficher en
parallèle l’hébreu ou le grec. Ce sera ma maigre contribution à l'oecuménisme.
Vu que le thème de la marche n'est pas encore un point de désaccord doctrinal
profond entre catholiques et protestants, j'espère ne pas tomber en cela sous
le joug de l'hérésie... La TOB n’apparaissait
malheureusement en ligne que sur le site des dominicains. Notons encore parmi
les Bibles branchées la Bible
de la liturgie et la Bible en français
courant que je recommande pour qui veut avoir un accès rapide au contexte
des versets ou à des notes explicatives en hyperliens (c’est la seule version
en ligne de la Bible offrant ces possibilités, et l’on peut regretter qu’il n’y
ait pas encore de version permettant un surf total entre versets, notes,
parallèles, etc.).
Mais
les outils actuellement proposés sont déjà suffisamment puissants pour nous
mettre en marche !
« La seule véritable aventure, c’est la minute du départ » (un pèlerin de St Jacques)